Description

The performative installation Cette nuit, Défaire presents recent explorations with sound, gesture and narration by Karen Trask. For a period of three weeks, she spun and wove voices recorded on magnetic tape using a modified reel to reel tape player. Each evening, the work came undone conceptually in a video installation visible through the gallery window. The work with the same name as the exhibition, Cette nuit, Défaire, was subsequently exhibited at TraficART in Chicoutimi, curated by Nicole Gingras.


Statement

The exhibition Cette nuit, défaire proposes a re-reading of the novel Ulysses by James Joyce and the Greek myth of Penelope who wove by day, then unwove by night hoping for the return of Ulysses, using this as a strategy for warding off trouble and delaying time. In a series of repeated gestures, Karen Trask proposes to spin and weave an audio recording of the book by Joyce.

« A friend and colleague had been diagnosed with cancer. Bedridden for days at a time following chemotherapy, we looked for ways to divert our thoughts and to spend time together. Both of us had always wanted to read the elusive and difficult Ulysses. We discovered a rhythm and sound at the heart of his writing that must be spoken or heard for it to be fully appreciated. Chapter by chapter, day after day, my friend read outloud; I listened and wrote and together we taped over 1000 pages in some fifteen hours. Time was extended by a mingling of the flow of Joyce’s amazing text and the sound of a voice stumbing with the awkwardness of speaking words never before read, our laughter, and the numerous interruptions by cat, phone, daughter and doorbell. All of this conspired to ward off our fears and to prolong and enrich the experience of that moment together.»

What was Penelope thinking about all those years while weaving and unweaving? Cette nuit, Défaire presents us several Penelopes : the reader, the listener, the writer, the spinner, the weaver and the un-weaver, each one stretching time into space through the stories, actions and voice of the other. «It is the uncalculated, repeating of Penelope’s doing and undoing that I see as inspirational in the small acts of keeping oneself alive and hopeful. In this work, I sense Penelope’s voice running through my fingers,» said Karen Trask.

L’installation performative Cette nuit, Défaire présente les explorations récentes de Karen Trask dans les domaines du son, du geste et de la narration. Pendant une période de trois semaines, à l’aide d’un magnétophone altéré, l’artiste filera et tissera la bande audio d’un texte enregistré. Chaque soir, les passants pourront voir sur les fenêtres de la galerie une vidéo qui montrera le travail en train de se défaire. Cette œuvre en processus se présente comme une relecture du roman Ulysse de James Joyce, ainsi que du mythe de Pénélope, cette héroïne de l’Odyssée qui avait trouvé comme stratagème, pour se mettre à l’abri des ennuis et pour gagner du temps, de tisser le jour une toile qu’elle défaisait pendant la nuit, en attendant le retour d’Ulysse.

Le projet de Karen Trask consiste à filer et à tisser un enregistrement audio du livre de Joyce en une série d’actions répétitives. « Une amie et collègue avait reçu un triste diagnostic : le cancer. Elle se retrouvait alitée plusieurs jours consécutifs, suite aux traitements de chimiothérapie et nous cherchions des moyens pour détourner nos pensées et pour passer du temps ensemble. Toutes les deux avions toujours souhaité lire l’insaisissable et difficile Ulysse de Joyce. Le rythme et la sonorité poétique qui résident au cœur de ce roman ne sont pleinement appréciés que lorsque ce dernier est lu à haute voix, que l’on soit lecteur ou auditeur. Chapitre après chapitre, jour après jour, elle lisait à haute voix; j’écoutais et j’écrivais et ensemble nous enregistrâmes plus de 1000 pages en quelque quinze heures. À l’écoulement ininterrompu du prodigieux texte de Joyce se mêlaient le son d’une voix qui butait avec maladresse sur des mots qui n’avaient jamais été lus auparavant, notre rire et les nombreuses interruptions causées par le chat, la fille de mon amie et la sonnerie à la porte. Tout ceci allongeait le temps et concourait aussi à écarter nos craintes et à enrichir l’expérience de ce moment passé ensemble ».

À quoi Pénélope pensait-elle pendant toutes ces années tandis qu’elle tissait et défaisait sa toile? Cette nuit, Défaire met en présence plusieurs Pénélopes : la lectrice, l’auditrice, l’écrivain, la fileuse, la femme qui tisse et celle qui défait le tissu. Chacune de ces Pénélopes étire le temps dans l’espace à travers les histoires, les actions et la voix de l’autre.

« Je vois dans les gestes répétés et non calculés de Pénélope qui fait et défait quelque chose d’inspirant pour les petites actions quotidiennes qui nous permettent de rester en vie et de garder espoir. Dans ce travail, je sens la voix de Pénélope qui court à travers mes doigts ».

L’artiste aimerait remercier et le Conseil des arts et des lettres du Québec pour leur appui à ce projet.

Source : communiqué de presse, La Centrale, janvier 2008




Publications

Le temps prend forme à Chicoutimi
Daniel Côté (2010). Le Progrès-dimanche, Le 29 août 2010, Chicoutimi

Selection from the article about Trafic ART, Chicoutimi, 2010

Karen Trask: Toucher (par) les mots
Barbara Garant (2010). VOIR, Montéal, Québec, Volume 7 (Issue 37).

Media coverage for Karen Trask’s installation-performance Cette nuit, défaire (2010) presented at the Hangar du Vieux-Port as part of TraficART.

Where the Words Go : Karen Trask
Nancy Ring & Charlotte Jones (2010). Jones, Charlotte; Ring, Nancy. Where the Words Go : Karen Trask. Corner Brook, Nfld: Sir Wilfred Grenfell College Art Gallery Memorial University of Newfoundland, 2010.

Exhibition catalogue for “Where The Words Go” (2010).

Questions de temps
Guy Sioui Durand (2010). Inter, no 109, automne 2011, p. 80–83.

Compte rendu de la biennale d’art contemporain de Saguenay, TraficART 2010, incluant une analyse de Cette nuit, défaire de Karen Trask.

TraficArt 2010 : Les formes du temps
Nicole Gingras (2010). Chicoutimi, Qc: Séquence, Centre d’art contemporain, 42 p. : ill. en couleurs ; 17 cm.

Catalog d’exposition pour TraficArt 2010 avec le travail des artistes : Beckett, Samuel; Bédard, Louise; Bilodeau, Jacques; Bisson, Maxime; Carl Bouchard ; Dallaire, Carol; Dekyndt, Edith; Doucet, Julie; Dufrasne, Martin; Fox, Terry; Gauthier, Jean-Pierre; Goulet, Michel; Jacques, Anne-Françoise; Jean, Daniel; Kuwert, Doris; Latulippe, Mathieu; Olson, Daniel; Payant-Hébert, Noémie; Racine, Rober; Roeskens, Till; Simon, John F. Jr.; Simon, Vida; Richer, Christian; Soucy, Jean-Jules; Trask, Karen.

A perpetually unravelling odyssey: Montreal performance artist Karen Trask creates to destroy
Kira Josefsson (2009). McGill Daily, August 17, 2009 (Accessed: October 12 2024).

Review of Karen Trask’s exhibit Cette Nuit, Défaire (2009) at Galerie La Centrale.

Scale and Wonder in The Recent Work of Karen Trask
Nancy Ring (2009). Montréal, p. 6.

The author presents an analysis of the following works: Reading Proust (2005), Proust’s Bed: Waiting for a Kiss (2006), Cette Nuit Défaire (2008).

Ulysses unravelled, Montreal artist spins hopeful yarns
Heather Anderson (2008). The McGill Tribune, January 22, 2008

Article about the exhibition, Cette nuit ; Défaire

To Touch Words
James D. Campbell (2008). ETC, (83), 51–57.

Exhibition review of Karen Trask, Living Language Live at La Centrale; Cette nuit, défaire, at Galerie Powerhouse January 18 — February 10, 2008; and Où vont les mots at Galerie d’art d’Outremont, March 6 — 30, 2008.

Renouer le dialogue
Françoise Belu (2008). Spirale, Numéro 221, juillet–août 2008, p. 8–10.
Voix nomades
Lyne Crevier (2008). Ici, Montreal, Québec,  du 24 janvier au 30 janvier 2008

A description of the exhibition, Cette nuit ; Défaire, La Centrale


Ephemera

Photos from the vernissage at Le Centrale