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Grief – Deuil

Personal experiences often inspire my work. In my early forties, I was forced to come to terms with the deep-seated and unacknowledged sorrow of my young self, who at six years of age lost her mother. I realized that I had never mourned her death as a young girl. There was no space for it. It was as if she had simply disappeared into a hole.

Grief takes several forms in the works in this theme. The early sculpture, Slipping through my Fingers is the exploration of the grief felt at losing my father, who also died young, as well as all hope of developing a mature and adult relationship with him. My mother made her way into early artworks unconsciously through dreams.

Learning to read and to write coincided with her death. My love-hate relationship to the written word, which is explored in Undoing the Printed Word, was born out of this loss. Each word absorbed as a child was a step in recreating myself without my mother and a placing of words between my body and hers. This marked the beginning of a dialogue with absence that I have been exploring, breathing, falling into and ultimately searching for words and forms to describe.

In later works, I address her absence directly. Words were written in an attempt to make her feel more real. Her absence is made present in works such as, Bol de larmes (Bowl of Tears), Intersections-conjunctions, Motherwall and Mothertext.

My mother died in winter – an accident with snow and ice.  Materials such as milk, snow (actual snow and television snow) and paper which figure in many works across all themes are metaphors for giving absence a presence (see Paper Made Visible), and my search for finding my place in the world (see Sense of Place on Earth). All things white seem to me to be the colour of emptiness. I understand Kenya Hara when he writes that white can contain temporal and spatial principals, as well as abstract concepts of nonexistence and zero. (White, 2009)

Karen Trask in collaboration with Don Goodes, 2025

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Mes expériences personnelles inspirent souvent mon travail. Au début de la quarantaine, j’ai dû faire face à la tristesse profonde et inavouée de mon enfance – celle de la petite fille de six ans qui a perdu sa mère. J’ai réalisé que je n’avais jamais fait le deuil de sa mort quand j’étais enfant. Il n’y avait pas d’espace pour ça. C’était comme si elle avait simplement disparu dans un trou.

Mes deux parents sont morts jeunes. Le deuil prend plusieurs formes dans les œuvres de ce thème. La première sculpture, Slipping through my Fingers, est une exploration du chagrin que j’ai ressenti en perdant mon père, ainsi que de tout espoir de développer une relation mature et adulte avec lui. Ma mère s’est un chemin dans mes premières œuvres de manière inconsciente, à travers mes rêves. L’apprentissage de la lecture et de l’écriture a coïncidé avec sa mort. Les œuvres dans Défaire le mot imprimé traduisent ma relation ambivalente à l’écrit, née de cette perte. Chaque mot absorbé était une tentative de me reconstruire sans ma mère, une façon de placer des mots entre mon corps et le sien. Cela a marqué le début d’un dialogue avec l’absence – un dialogue que j’explore, respire, dans lequel je tombe, cherchant ultimement des mots et des formes pour le décrire. Dans mes œuvres plus récentes, je confronte directement son absence. J’ai écrit des mots pour tenter de la rendre plus réelle. Son absence est rendue présente dans des œuvres telles que Bol de larmes, Intersections-conjunctions, Motherwall et Mothertext.

Ma mère est morte en hiver – un accident lié à la neige et à la glace. Des matériaux tels que le lait, la neige (neige réelle et neige télévisuelle) et le papier, qui figurent dans de nombreuses œuvres sur tous les thèmes, sont des métaphores pour donner une présence à l’absence (voir Papier rendu visible), et ma quête pour trouver ma place dans le monde (voir Sentiment d’appartenance à la terre). Tout ce qui est blanc me semble être la couleur du vide. Je comprends Kenya Hara lorsqu’il écrit que le blanc peut contenir des principes temporels et spatiaux, ainsi que des concepts abstraits de non-existence et de zéro. (White, 2009)

Traduction: Mélissa Guay

Artworks in "Grief – Deuil"